NON NON NON IL NE FAUT PAS TUER L’OURS

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Je suis effaré par le déstockage actuel des chocolatiers industriels. Cette situation est pour moi symptomatique d’une course à la production et à la consommation dont la période actuelle nous permet de mieux en saisir les contours et les enjeux.

Depuis début mars, les supermarchés étaient remplis de piles gigantesques de produits de Pâques. Des chocolats bourrés de sucres raffinés et de mauvais gras avec un marketing alléchant pour les enfants. Des produits sans aucune éthique sociale sur une filière parmi les plus incriminées … en particulier pour l’esclavage d’enfants ! Que célèbre t-on alors en partageant cela en famille ?

Certainement animé par de bonnes intentions, cette semaine, plusieurs chocolatiers ont offert leurs invendus aux hôpitaux. Que penser de telles actions de communication quand on sait que le sucre entraîne de nombreux désordres métaboliques qui abaissent nos défenses immunitaires ?

Carre pas tuer l'ours« Il ne fallait vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ». A la veille de Pâques, en voyant ces milliers de tonnes d’invendus, je me réjouis qu’ils ne soient pas dans le ventre de nos enfants et j’ai une pensée particulière pour ceux qui ont été exploités pour les produire.

Dans cette logique sans conscience, de croissance et d’expansion à tout prix, ce n’est pas un ours qu’ils tuent mais des familles entières. Les chocolatiers industriels commencent à produire pour Pâques dès l’été. Ils doivent ensuite écouler leurs stocks dans un contexte concurrentiel ou seuls le marketing et le prix sont considérés. Dans ce cercle vicieux, le marketing est de plus en plus brillant au détriment de la qualité nutritionnelle et de l’éthique.
Enfant, quand j’entendais ce proverbe, je répondais : « … non non non il ne faut pas tuer l’ours ». Je réalise que ce bon sens enfantin m’habitait encore à la création de Rrraw : privilégier les ingrédients sains, les circuits courts, le commerce équitable, la production en flux tendu …
Comme les enfants, je me suis laissé guider par mon intuition cet été en rejoignant le groupe SFC (Société Française de Cacao), créée par deux entrepreneurs éclairés, qui se sont donnés comme mission de tirer vers le haut l’éthique du cacao. Sans le soutien de ce groupe, Rrraw aurait succombé au confinement. Au lieux de cela, la SFC nous permet de mettre à profit cette trêve pour créer les chocolats de demain, toujours dans la recherche de l’excellence nutritionnelle et éthique et dans le prolongement d’une nouvelle conscience alimentaire à laquelle nous sommes heureux de contribuer avec vous depuis plus de 10 ans.
La question n’est plus de savoir si il fallait vendre la peau de l’ours avant ou après l’avoir tué … La conscience exige qu’on l’on arrête de tuer l’ours, que l’on arrête d’empoisonner nos enfants en exploitant ceux des autres et que l’on saute joyeusement de plein-pied tous ensemble dans le cercle vertueux du bon sens nutritionnel et de l’économie sociale et solidaire.
Frédéric Marr,
créateur de la Rrraw Cacao Factory Paris
mailjet 600 160. bas OURS

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  3 commentaires pour “NON NON NON IL NE FAUT PAS TUER L’OURS

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